Notes en attendant

Toujours et encore une tasse de thé brûlant à la main...

Une semaine plus qu'étrange, des interrogations sans cesse. Toutes mes pensées tournées vers E. Et d'innombrables questions qui me taraudent : quelle est la signification de toute cette agitation neuronale ? Pourquoi ai-je l'impression de retourner en adolescence ainsi ?

Est-ce uniquement un besoin de folie pour venir égayer un quotidien parfois un peu morose ? Quelque chose de plus fort ?

Je décide donc pour ma santé mentale de ne plus m'évertuer à comprendre quelque chose, à me laisser porter par les événements, nous verrons bien où nos pas nous mèneront...

Dimanche matin, une tasse de thé vert à la main.
L'appartement dans un état de désordre indescriptible mais pour le moment, le cerveau trop embrumé par le rhume pour se forcer à se reprendre en main.
Pourtant, ceci va devenir plus que nécessaire, très rapidement.
Une sorte de découragement m'a envahie ces derniers jours, l'impression de ne plus avancer, de ne plus rien maîtriser. Manque de temps pour se poser les bonnes questions, pour imaginer cette nouvelle année, pour réfléchir sérieusement à mon avenir professionnel.
Pour être totalement honnête, pas de manque de temps, juste une effroyable capacité à me disperser (surfer de site en site, m'intéresser au mind map, pianoter sur mon nouveau téléphone...).
Allez, cette fois-ci, on se recentre sur l'essentiel. C'est parti !

Ce 31 décembre, pour changer, aucune envie de bilan. Aucune envie de nous retourner sur ces derniers mois si difficiles. Entachés encore par le décès de la grand-mère de S., un enterrement le 23 décembre. Cette impression inexorable que le mauvais sort s'acharne contre nous.

Une impatience folle de ce fait à tourner la page, à découvrir celle toute blanche de 2011. Un début d'année cocooning à Strasbourg où nous fûmes totalement chouchoutés par M. et A. Quel bonheur de se retrouver ainsi entre amis, de se comprendre sans se parler, de ne pas se sentir obligés par quelque contrainte que ce soit.

L'envie de prendre des bonnes résolutions me taraude. Ou plus exactement de me fixer des objectifs perso et pro afin de rebondir. Me prouver que l'on peut encore avancer. Et peut-être être un peu fière de moi...

Un prochain post peut-être sur ces objectifs ?

S. est parti pour le week-end afin d'aider sa soeur à déménager. Je profite de ces moments en solo pour effectuer les achats de Noël, prendre toute la place dans le lit, tenter de combler le retard au boulot, essayer de circonscrire le désordre ambiant dans l'appart. C'est loin d'être une chose aisée...

Et puis ce soir, une sorte de langueur s'installe. Je n'ai plus le courage, comme je l'avais prévu, de sortir et d'aller au ciné. J'ai envie de rester chez moi, de cocooner, de regarder un DVD et surtout de me coucher tôt. Au fil des années, j'apprends à m'accepter. J'aime me coucher tôt et me lever tôt lorsque la ville est encore endormie.

Depuis plusieurs jours déjà, la neige tombe petit à petit sur Paris. Une ambiance de Noël d'enfant, même si nous n'avons pas le coeur à cela cette année. Et puis, se rappeler malgré tout notre chance : être ensemble, construire des projets coûte que coûte.

Pour l'heure, c'est l'achat d'un piano numérique qui a occupé nos pensées et notre samedi, menant nos pas dans le 20ème, arrondissement que nous ne connaissons que très peu. Bonheur tout simple de prendre le temps de découvrir un nouveau restaurant, de marcher dans la douceur ouatée de Paris, de faire la connaissance avec un poisson vache.

Quelques idées pour les emplettes de Noël, une légère organisation à mettre en place. Cette fin de mois me fait moins peur qu'il y a quelques semaines. Le mois de décembre commence ! 

Les journées passent, si vite. Dans moins d'un mois, Noël. Aucune réelle envie de le fêter cette année. Mais pour une fois, penser que pour d'autres cela peut être important.

Deuxième visite chez Mme F, cette semaine. J'aime cette femme. Elle me fait me poser les bonnes questions. Nous avons décidé pour le moment d'attendre avant de reprendre nos séances.

Ai réussi à privilégier chaque jour un moment de plaisir, un moment pour moi. Avec un peu de recul, toute cette épreuve a eu au moins le mérite de me repositionner, de me faire poser les bonnes questions.

Je ne me sens pas très inspirée ce matin, il est trop tard. J'ai peut-être les idées plus affutées en tout début de journée.

Retour au travail lundi matin. Ne pas s'effondrer quand les collègues m'interrogent après ces 3 semaines d'absence. Non, je ne suis pas reposée, non, je ne vais pas mieux. Bien au contraire...Mais je ne peux pas leur dire.

En fait, si, je m'en suis ouverte à de (trop?) nombreuses personnes. Comme si se raconter permettait d'exorciser la douleur...Les confidences appelant les confidences, j'ai reçu comme des cadeaux de nombreuses confidences à mon tour. D'autres douleurs, d'autres histoires qui bizarrement viennent atténuer ma propre douleur. Les vases communicants ?

Le premier jour fut réellement difficile. L'esprit n'y était pas et puis, petit à petit, les mécanismes reviennent. Barrer au fur et à mesure les tâches réalisées apporte aussi son lot de satisfaction. Un bref sentiment d'utilité, de voir une situation se débloquer.

Nous avons arpenté Paris à pied une bonne partie de la journée hier. Quartier du Marais, de la Bastille. Quelques achats, des renseignements précieux pour acheter ce piano numérique qui me fait tant envie. (Re)jouer du piano : une envie grandissante depuis plusieurs mois. Des partitions de guitare qui nous ont également plu.

Des renseignements également pris chez S* pour cet ordinateur portable maison dont je rêve également. Un déjeuner cubain, un chocolat chaud, un passage au "Thé des écrivains" et un nouveau carnet à ajouter à mon innombrable inventaire.

Que de la marche à pieds : partis vers midi, nous sommes rentrés à 19h, fourbus, mais heureux, ayant pris notre temps, celui de la parole également. Et tant pis pour le ménage non fait, le désordre de la maison et le linge qui s'accumule. Ce sera pour aujourd'hui.

Le plus difficile est certainement l'attente. Ne pas savoir quand nous aurons le bonheur de te serrer dans nos bras et de découvrir ta jolie frimousse/ Aussi le découragement refait parfois surface. Comme hier soir, où les larmes sont venues, de je ne sais où...servant peut-être d'exutoire.

Chaque jour qui passe est une journée en moins que nous vivrons ensemble. Cette pensée me décourage souvent, bien que je sois consciente que seule la qualité du temps que nous passerons ensemble importe.

Je ne veux pas que cette attente se transforme en limbes. Pour une fois, je choisis de vivre le présent le plus intensément possible, au jour le jour, sans me plonger dans le passé, ou imaginer un avenir plus radieux. Je fais le pari du bonheur quotidien : rire, apprendre, créer, lire, écrire, aimer, jouer...en t'attendant.

L'envie latente depuis de nombreux mois, voire quelques années...

Les événements des dernières semaines qui précipitent ce besoin, le rendent encore plus urgent, encore plus vital.

L'angoisse de ces quelques mots, les premiers, sur la toile. Mais l'envie insufflée par la lecture quotidienne de ces blogs qui m'accompagnent dans cette attente.

Ce soir tout se confond dans ma tête, cette envie d'écriture, cette envie d'enfant. Cette attente et cette nécessité pour l'un comme pour l'autre. Alors cette décision, un peu précipitée, ouvrir ce blog pour tenter de combler un peu ce manque...